Impact des disparités salariales sur la mobilité académique et la rétention des enseignants-chercheurs dans l’Alliance des États du Sahel (AES)

Résumé

Cette étude examine l’impact des disparités salariales sur la mobilité académique et la rétention des enseignants-chercheurs dans l’Alliance des États du Sahel (AES) : Burkina Faso, Mali et Niger. À partir d’analyses documentaires, d’enquêtes par questionnaires et d’entretiens semi-directifs, les résultats révèlent un net avantage salarial pour le Niger, suivi du Burkina Faso, puis du Mali. La rémunération apparaît comme le principal moteur de mobilité, particulièrement au Mali et au Burkina Faso, où les intentions de départ atteignent respectivement 60 % et 40 %. Ces écarts favorisent la fuite des compétences vers des pays ou institutions mieux rémunérateurs, fragilisant les systèmes éducatifs les moins dotés. Pour limiter ces déséquilibres, l’étude préconise : l’harmonisation régionale des salaires, la création d’un fonds commun pour la recherche et la mobilité, ainsi que l’amélioration des conditions de travail. Une telle approche renforcerait la stabilité du corps académique, la qualité de l’enseignement supérieur et l’intégration régionale au sein de l’AES.